Tout au long de l’année, « Pierre sèche en Vaucluse », des habitants de Lagnes et de Cabrières, et la Fédération française de la randonnée pédestre entretiennent le sentier suivant le mur.
Les parties restituées ont été choisies en fonction de leur intérêt et de leur facilité d’accès aux promeneurs.
Trois ensembles sont mis en valeur :
- DE BOURBOURIN À LA CITERNE N° 122 sur 1300 m : Il est prévu aussi de mettre en valeur la partie récemment redécouverte entre la Baume et la D 100.
- LE PAS DU VIGUIER sur 500 m : près de Saint-Hubert, face au Ventoux. Le travail y a été particulièrement laborieux car le lieu est isolé, inaccessible aux voitures, et le tracé passe par des seuils encaissés, particulièrement resserrés.
- LA CORNEIRETTE : 600 m ont été restitués de part et d’autre de la route de Venasque à Sénanque. Une tranche de travail sur ce secteur sera assurée au-delà de 1992. A ce jour aucun sentier n’y a été aménagé. Il n’a pas été envisagé de remonter les 25 kilomètres du mur : d’une part nous n’avons pas la capacité de recrutement du vice-légat du pape, et d’autre part si la restitution est intelligence de l’histoire, la ruine est fragment du passé offert à l’imagination.
On peut faire ressurgir une histoire par la mémoire reconstituée, mais sans oublier qu’elle est avant tout « temps passé », et que depuis des années, des siècles, d’autres événements vécus par d’autres hommes l’ont masquée. Avec des parties restituées, il nous faut donc conserver l’empreinte de ce mur, attaché depuis plus de deux siècles à ce plateau tel que le passage du temps nous l’a mutilé.
A nous de faire affleurer son histoire disparue et émouvante.
