La puce Xenopsylla Cheopis est l’intermédiaire indispensable dans la contamination, c’est elle qui transmet le bacille en piquant le rat ou l’homme. Dès que la puce a aspiré du sang, son ventricule bloque le liquide. Lorsqu’elle veut se nourrir à nouveau, elle doit rejeter le sang qui est resté dans sa trompe, et injecte par sa piqûre ce sang qui peut être infecté, inoculant ainsi la peste.

Le rat est le vecteur de l’épidémie.

Une espèce de rongeur résistante à l’infection déborde de son territoire, vient en contact d’une autre espèce plus sensible qui est alors décimée et qui, par l’intermédiaire de la puce, transmet la maladie à l’homme. Le couple rongeur résistant (rattus norvegicus ou rat gris) et rongeur sensible au bacille (rattus rattus ou rat noir) est la base de toute persistance, même temporaire, de l’infection.

Les capitaines de navires savent que lorsqu’ils ont une mortalité importante de rats, ils doivent redouter l’apparition de la peste. Le rat est associé très fortement à la fantasmagorie de la peste, alors que la puce reste discrètement dans l’ombre.

L’homme piqué par la puce propage la maladie. Le manque d’hygiène et la promiscuité dans les villes et les campagnes favorisent le développement des puces et des rats. Chacun est puceux et pouilleux. Les vêtements, les tapis et les tentures, paradis des puces, sont les principaux facteurs de dispersion du mal.

La peste est véhiculée par les voyageurs, qu’ils soient fuyards de la peste, soldats ou commerçants transportant vêtements ou tissus.

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